Comparaison des licences informatiques

Objectifs

L'analyse suivante compare le programme de plusieurs licences informatique. Il s'agit d'une approche quantitative qui mérite d'être améliorée (n'hésitez pas à me transmettre vos suggestions). L'objectif est d'identifier les lacunes que pourraient avoir nos étudiants qui intègrent d'autres masters qui correspondent mieux à leur projet, mais aussi les lacunes des étudiants extérieurs intégrant le M1.

Protocole

Pour chaque formation, un thème a été associé à chaque enseignement ("compilation" par exemple), puis ces thèmes ont été regroupés dans des catégories plus larges de la façon suivante (chaque ligne correspond à une catégorie, les thèmes sont entre parenthèse) :

Cette classification s'inspire de celle de Dowek (Algorithmique, Machine, Langage, Information).

Le nombre total d'ECTS attribué à chaque thème et à chaque catégorie a ensuite été calculé pour chaque formation.

Limites de l'approche

Cette approche est limitée par la présence des options, le manque d'information (nombre d'ECTS ou contenu exact), l'orientation pluri-disciplinaire de certaines licences (mathématiques, électronique, ...), une catégorisation imparfaite (pour sécurité et graphique notamment) et une comparaison uniquement quantitative.

Résultats

Les formations considérées (dans le même ordre que sur les figures) : Besançon (181), Bordeaux 1 (180), Dijon EI (180), Dijon MI (180), Grenoble 1 (180), Lyon 1 (186), Nancy 1 (180) et Rennes 1 (177). Le nombre en parenthèse correspond au nombre d'ECTS total de la formation.

On constate une forte hétérogénéité sur certains thèmes (du simple au double pour les mathématiques).

Sur les thèmes qui dépassent 7,5 ECTS, la licence de Besançon se distingue en étant celle qui a le moins : d'algorithmique, de mathématiques et de programmation impérative. C'est également celle qui a le plus : de base de données (égalité avec Lyon et Nancy), de modélisation (égalité avec Dijon et Lyon), de science et de stage.

L'hétérogénéité précédente est lissé avec les catégories plus larges. Les constats sont les mêmes : moins d'algorithmique et de mathématiques et plus d'information et de science que toutes les autres licences.

Évolution avec le CMI

Pour faciliter la lecture, voici un focus sur les formations les plus comparables (c'est-à-dire avec le moins de mathématiques) : Bordeaux 1, Nancy 1 et Rennes 1. La nouvelle licence non-CMI est rajoutée à droite (la licence actuelle étant toujours à gauche).

Le nouveau programme rajoute des ECTS en Information au détriment de la Programmation.

Perspectives

Ces données suggèrent qu'il serait pertinent de rajouter 3 à 6 ECTS pour de l'algorithmique (le sujet est vaste) et autant pour les mathématiques (des choses spécifiques à la sécurité ou au graphisme par exemple) en prenant si besoin sur les catégories Information et Science.